Notre voyage en Corse
Cette année, nous avons décidé de faire une petite balade en Corse. Après toutes les réservations de rigueur (camping-car, trajet en ferry, etc …), nous préparons notre trajet.
Trois sociétés desservent la Corse : la SNCM, Corsica Ferries et Moby Lines. En fonction des dates, du type de trajet et des horaires choisis, il y a toujours moyen de trouver une réduction chez un des trois. Dans notre cas, c’est Moby Lines qui propose les meilleurs tarifs sur un aller-retour Gènes/Bastia.
Notre tour de Corse se fera de la manière suivante :
- la côte ouest
- la pointe sud
- la côte est
- la cap corse
Bonne lecture !
Côte ouest – on en prend plein les yeux
Vendredi 24 juillet 2009
Après préparation et chargement des bagages (jeudi soir et ce matin), nous prenons la route avec notre voiture pour parcourir la première étape de notre trajet jusqu’en Corse. Nous sommes donc sur la route entre Saint Quentin en Yvelines et Le Cannet des Maures (environ 850 km) pour retrouver Papy et Mamie ce soir.
Nous ne restons là-bas que pour la nuit. Dès le lendemain matin, il nous faudra aller chercher le camping-car à Saint Laurent du Var.
Samedi 25 juillet 2009
Nous sommes réveillé par la chaleur ambiante ! Ca sent bon les vacances, mais la température est quand même très élevée ! Départ pour Saint Laurent du Var où le camping-car nous attend. Une fois à l’agence de location, nous découvrons ce qui va nous servir de logement pendant trois semaines. Après les formalités d’usage, il faut retourner au Cannet des Maures pour remplir les quelques placards. Autant dire entasser un maximum de choses en un minimum de place !
Après un repas sous la tonnelle et quelques heures de chargement, nous partons enfin vers 17h en direction de Genova, en Italie. Nous avons trois heures d’autoroute pendant lesquelles nous alternons tunnels et viaducs. Les vues des bords de Méditerranée sont fabuleuses. Ca donnerait presque envie de s’arrêter là !
Nous arrivons enfin dans la zone portuaire de Genova, avec ses longs quais de béton et ses files de véhicules en attente pour la traversée. Par un premier contact avec les italiens, nous apprenons qu’il faudra attendre environ une heure que le dernier bateau du jour parte, avant de nous installer sur le parking du port pour passer la nuit. Nous prenons notre premier repas dans le camping-car sur le bord d’une rue, entre le mur du port et un pont routier.
L’organisation nécessaire pour vivre à trois dans un espace aussi réduit commence à se mettre en place très vite.
Après ce rapide repas (la chaleur pesante ne nous ouvrant pas vraiment l’appétit), nous retournons dans la zone portuaire et nous nous installons, alignés avec d’autres camping-car attendant le départ du lendemain matin pour Bastia. Chacun échange les bons plans, la petite plage de sable fin cachée et presque inaccessible, le parking caché dans les arbres idéal pour le camping sauvage, … Naturellement, j’écoute attentivement, car pour nous, c’est la première fois, et tous les conseils sont les bienvenus !
La nuit est difficile pour Auréline. Pour Cillian, c’est un nouveau lit dans une nouvelle maison. Il refuse de dormir seul et passe la nuit avec nous dans la capucine. Je me suis endormi facilement mais Auréline a eu beaucoup de mal à se faire une place entre Cillian et la paroi.
Dimanche 26 juillet 2009
Après un rapide petit-déjeuner et une bonne douche (bien fraîche), je vais chercher les billets. C’est impressionnant comme l’Europe a simplifié les choses : pas besoin de pièce d’identité, je présente juste le billet électronique de la réservation sur internet et je peux aller me garer au bout de la file d’attente, derrière une vingtaine de camping-cars et autres caravanes.
Après embarquement, nous nous installons dans un salon, juste sous verrière, à l’avant du bateau. Nous avons une belle vue sur la mer et nous nous reposons un peu dans les fauteuils.
Vers 14h, nous posons enfin le pied (enfin … la roue !) en Corse. Nous prenons rapidement la route de Saint Florent en traversant une partie de montagne, à l’ouest de Bastia. En montant, nous pouvons admirer la vue sur Bastia et l’étang de Biguglia. Au niveau du col de Teghime, le panorama change pour une superbe vue plongeante sur la baie de Saint Florent.
Nous nous garons sur le parking de la citadelle de Saint Florent pour une balade sur les bords de mer et une visite de la ville. Visiblement, l’activité préférée des jeunes du coin est de sauter depuis les falaises (4 à 5 mètres de haut) dans la mer, en contrebas. Entre la citadelle et le port de plaisance, nous traversons plusieurs rues piétonnes très agréables pour finir dans une rue remplie de restaurants poissonniers. Quelques courses et nous retournons au camping-car pour chercher un coin où dormir.
La visite d’un premier camping (avec vue sur la plage) nous laisse perplexe : le gérant ne sait pas s’il lui reste des places, et c’est à nous de faire le tour des emplacements pour en chercher un. Après avoir fait le tour du terrain, sans succès, nous nous rabattons sur le camping de la Pinède, de l’autre côté de la départementale, sans accès à la plage, mais avec une piscine. Du coup, Cillian et Auréline font leur première baignade en Corse en eau douce !
Lundi 27 juillet 2009
Le réveil et le petit déjeuner se font en douceur. C’est un bonheur de manger les tartines du matin dehors, sous le soleil !
Nous retournons vers Saint Florent pour remplir le garde-manger, puis reprenons la route en direction de L’Ile Rousse. C’est un peu la traversée du désert ! C’est le cas de le dire : la route passe au milieu du désert des Agriates. Nous en profitons pour manger avec une vue imprenable sur le maquis corse.
Après le repas, nous continuons jusqu’à Monticello, en bord de mer, juste à l’entrée de L’Ile Rousse. Nous trouvons une série de rochers à fleur d’eau qui font comme autant de plages miniatures. L’appel du soleil est trop fort, l’après-midi se fera en farniente, au bord de la Méditerranée toute chaude. Même Cillian met les pieds dans l’eau, harnaché dans sa bouée. Il n’a apparemment pas trop apprécié, mais bon, ce n’est que le début de nos trois semaines de vacances.
En fin d’après-midi, nous dénichons avec beaucoup de difficulté une aire de service pour camping-car, avec point de vidange et de ravitaillement en eau pour 10 € la nuit. Il est rattaché au camping Les Oliviers, à l’entrée de L’Ile Rousse.
Mardi 28 juillet 2009
Après avoir préparé le véhicule (vidange et remplissage, tous les camping-caristes connaissent ça), nous partons vers le port de L’Ile Rousse pour une balade en bord de mer.
Nous faisons une belle promenade depuis le port vers l’île de la Pietra. Ce n’est pas vraiment une île, mais plutôt une presqu’île au sommet de laquelle on peut trouver un phare. La vue est fabuleuse sur tout le tour du phare. D’un côté, la mer à perte de vue couverte de bateaux de plaisance, de l’autre, la montagne qui sort directement de l’eau et monter très haut. On y voit aussi des villages accrochés dans les hauteurs.
Après cette balade, nous partons visiter un petit village très particulier : Sant’Antonino. La route pour y accéder est plutôt étroite, surtout en camping-car. Mais la destination en vaut le détour ! Nous prenons notre repas sur le parking, au pied de l’église du village. Sant’Antonino a la particularité d’être situé au sommet d’une colline et d’être entièrement piéton. Nous marchons pendant plus d’une heure dans des ruelles larges d’à peine deux mètres et impossible à parcourir à vélo. Au sommet du village, un panorama sur tout l’arrière pays avec une vallée très verte et d’autres petits villages accrochés à la montagne.
Nous redescendons en direction de Calvi et nous arrêtons pour la nuit à la sortie de Lumio, sur le parking d’un cimetière. Au moins, les voisins seront calmes !
Mercredi 29 juillet 2009
La nuit ne fut finalement pas si calme que ça. La rue était plutôt passagère et les éboueurs sont passés vers 5h du matin pour vider des bennes au fond du parking. Nous repartons quand même bien reposés vers Calvi.
Dans Calvi, juste en face du Super U, le parking municipal est gratuit ! C’est suffisamment rare pour être signalé ! Par contre, malgré sa grande taille, il faut arriver avant 11h pour y trouver de la place. Nous garons donc le camping-car dans un coin (au milieu des autres camping-cars) et partons visiter la citadelle (vieille ville) après avoir rempli le frigo.
Les petites rues piétonnes de la citadelle sont splendides. Nous marchons pendant plus de deux heures dans les ruelles pavées et faisons une pause pique-nique à l’ombre d’un vieux mur de pierre. La vue est tout aussi belle : d’un côté, le golfe de Calvi avec ses plages de sable, de l’autre, le golfe de la Revellata, avec au bout de la pointe de terre, le phare du même nom.
Nous repartons maintenant vers Porto par la route de la montagne, celle de la côte me semblant un peu petite sur la carte. Juste avant d’attaquer l’ascension, nous faisons un ravitaillement d’eau dans une aire de service (camping en face de l’aéroport de Calvi proposant ce service pour 5 €). C’est reparti pour une longue balade au milieu de nul part. Cette route (la D81) traverse toute une partie du Parc Naturel Régional de Corse. Les paysages sont somptueux et il n’y a pas âme qui vive à des kilomètres à la ronde. Même le téléphone portable ne fonctionne pas ! Arrivés au col de Palmarella, nous faisons une pause photo : nous avons une vue imprenable sur le golfe de Girolata.
Nous pensions pouvoir nous arrêter dormir au col, mais la présence des militaires m’a quelque peu découragée. Nous reprenons donc la route en descendant vers Porto. C’est un peu plus bas que nous trouvons un joli coin ombragé entre la route et une fontaine (source canalisée) où nous jetons l’ancre pour la nuit.
Jeudi 30 juillet 2009
Nous nous réveillons ce matin avec une vache corse à côté du camping-car. Déjà hier soir, deux de ses sœurs étaient passées nous dire un petit coucou. Nous reprenons donc la route étroite et sinueuse en direction de Porto. Certains passages sont d’ailleurs très serrés, surtout quand une voiture arrive en face !
A notre arrivée dans la ville, nous avons une belle surprise : stationnement interdit pour camping-cars et caravanes dans toutes la rue qui descend jusqu’au port (environ 1 km de long). Nous gardons un petit espoir de trouver un parking au niveau du port, et, de toute façon, nous sommes déjà engagés dans la fameuse rue. Arrivés tout au bout, nos derniers espoirs s’envolent. La descente vers le port se finit en cul-de-sac étroit et nous devons faire un demi-tour très technique. Naturellement, une fois dans le sens de la remontée, nous croisons des gendarmes qui nous signalent avec ironie que nous ne pouvons pas nous stationner dans cette rue. A la question : Où ?
, nous avons la réponse simple et sans appel : N’importe où, mais pas ici !
.
Nous partons donc en quête d’un camping, si possible avec un accès rapide au port. Les premiers que nous trouvons sont à plus d’un kilomètre de la mer (pas très pratique à pied). Nous continuons par la route sortant de Porto au sud et tombons par hasard sur un camping municipal avec un accès très facile au port par un petit pont. A pied, de la sortie du camping au premier ponton, il faut à peine 15 minutes ! Nous sommes quand même très étonnés que les gendarmes ne nous aient pas dirigés par ici …
Après installation et repas, nous partons vers le port afin de prendre des renseignements pour nos activités des prochains jours (passage au centre de plongée et au bureau des excursions en bateau). Le soleil est torride et une petite pause sur la terrasse d’un café s’impose. Les glaces sont appréciées par tout le monde !
Pour la soirée, nous invitons un couple de suisses à prendre l’apéritif. Nous les avons déjà croisé la veille au soir au bord de la fontaine et leur bonne humeur très communicative nous avait tout de suite plus.
Vendredi 31 juillet 2009
Ce matin, je doit me lever tôt : j’ai rendez-vous au centre de plongée à 8h pour une découverte des fonds marins, le long des calanches. Après les préparatifs, départ en bateau pour atteindre le site de plongée. La balade est fabuleuse et j’aperçois un poulpe, une murène, un denté, et beaucoup d’autres poissons dont j’ignore tout simplement le nom.
Pendant ce temps, Auréline et Cillian prennent leur temps pour se préparer puis montent dans le village pour une escale lavage
. Et oui, nous n’avons pas de lave-linge dans le camping-car. Je les retrouve vers 11h sur le chemin du retour et nous rentrons au camping.
L’après-midi, je fais une autre plongée pendant que Cillian visite l’aquarium de la Poudrière. D’après Auréline, il est enchanté et fait plusieurs fois le circuit pour revoir tous les poissons. Ils me retrouvent à ma descente du bateau, tout emballé dans la combinaison de néoprène. Il fait vraiment très chaud, les rafraîchissements sont presque obligatoires. Auréline se commande une glace qui finit dans l’estomac de Cillian. Heureusement, il n’a pas encore droit à l’alcool, et je peux déguster ma bière tranquillement.
La soirée se passe calmement et le repos est le bienvenu !
Samedi 01 août 2009
Encore une fois, c’est la sonnerie du réveil qui nous force à ouvrir les yeux. Nous avons rendez-vous à 9h30 pour une excursion en bateau dans la réserve naturelle de Scandola. Elle n’est accessible que de la mer, et encore, il est formellement interdit de poser le pied à terre.
Le spectacle est tout de même splendide. Toute cette partie de la côte est d’origine volcanique. Cela donne des roches noires, rouges et jaunes et des bords de mer tout déchirés. Le guide nous explique la formation des récifs, la tour génoise où a eu lieu le tournage d’Angélique Marquise des Anges, la disparition des phoques moines du golfe de Porto, la nidification des aigles de la réserve, et encore beaucoup d’autres choses ! Il anime cette excursion très efficacement, et nous, nous courront de l’avant à l’arrière, de bâbord à tribord, pour en voir le maximum et essayer de tout prendre en photo.
Après en avoir pris plein les yeux, nous faisons une escale à Girolata. Ce tout petit village est réputé pour son facteur, aujourd’hui en retraite. En effet, comme le site n’est accessible que par la mer où à pied, sa tournée de distribution l’obligeait à marcher le long d’un sentier long de 7 km pour atteindre les habitants, puis à repartir par le même chemin, et cela tous les jours d’ouverture de la Poste. Son histoire a été relatée dans la célèbre émission de la mer sur France 3. Le village n’est maintenant plus si isolé que cela : si on compte seulement une dizaine d’habitants permanents, en haute saison, la population est de plusieurs milliers d’âmes.
Notre seconde excursion, cette fois-ci dans les calanches, ne commence qu’à 18h30 afin de profiter de la belle lumière du soir. En attendant, nous mangeons dans au restaurant, à l’ombre des arbres. Le reste de l’après-midi se passe en repos au camping, dans nos confortables fauteuils.
La balade en bateau dans les calanques du sud de Porto commence enfin. Le guide (toujours le même) nous explique que les rives sud du golfe ne sont pas en pierre volcanique, mais en granit. Du coup, le paysage n’est pas exactement le même. Cette fois, les côtes sont déchirées et on peut voir des cavités, des grottes, et le capitaine du bateau ne manque pas une occasion de nous faire frôler chaque particularité de cette partie de la côte. Le paysage, déjà très beau en plein jour, fait ressortir une toute autre beauté avec le soleil couchant. Le clou du spectacle : la table des géants ! C’est une formation naturelle immense qui ressemble à un dolmen.
Nota : Pour information, la société d’excursion (qui n’est pas la seule, mais bon …) est la Via Mare.
Dimanche 02 août 2009
Nous passons la matinée à tout ranger car nous partons ce matin de Porto en direction des gorges de Spelunca. La route n’est pas trop étroite et plutôt en bon état, mais c’est quand même très impressionnant. Nous mangeons le long de ces gorges grandioses puis continuons vers les piscines naturelles d’Aitone.
Après une brève marche le long d’un chemin de randonnée encombré de cochons sauvages pas farouches du tout, nous descendons le long de la rivière (c’est plus un torrent en fait). Le lit passe par une série de bassins et beaucoup de gens viennent se baigner dans cette eau très pure. Pour m’être laissé tenté, je peux vous assurer que cela fait du bien après les journées passées sous le cagnard ! L’eau est très fraîche et on n’y reste pas très longtemps mais peu de personnes s’arrêtent à ce genre de détail. Cillian a eu l’air d’aimer tremper les pieds dans un des bassins les moins profonds.
Nous repartons vers Ajaccio par la montagne. Nous sommes partis des piscines naturelles vers 17h et il commence à se faire tard. Nous nous arrêtons au col de Sevi pour passer la nuit. Le coin à l’air très calme. Seules quelques chèvres sauvages sont passées nous dire un petit bonjour.
Lundi 03 août 2009
Ce matin, il ne fait pas très chaud dans le camping-car. Nous sommes réveillés par les grognements des cochons sauvages. Le temps de déjeuner et de nous préparer, il y en a presque une dizaine de toutes les tailles qui tournent autour de notre véhicule.
En faisant très attention à ne pas écraser un petit cochon, nous repartons en direction d’Ajaccio par la route de montagne. La route est en bon état et le trajet se passe rapidement. Après un repas rapide à l’entrée de la ville, nous tentons de trouver un stationnement pour le camping-car. L’aperçu que nous avons du centre ville ne nous plaît pas du tout et nous décidons d’aller directement à la pointe de la Parata sans visiter Ajaccio.
La pointe de Parata et la tour du même nom (une des 85 tours génoises qui parsèment le tour de la Corse) offrent un point de vue unique sur les îles Sanguinaires. Nous empruntons le petit chemin de randonnée qui longe la mer autour de la pointe et montons au pied de la tour de Parata.
Nous reprenons ensuite la route en direction de Cupulatta où un centre dédié à la reproduction des tortues protégée propose visites et explications. Nous pensons le faire demain matin pour Cillian qui adore regarder les animaux. Nous trouvons un petit camping pas cher à 200 mètres après le parc de Cupulatta. Après nous être installé, nous profitons de la proximité d’une petite rivière pour aller tremper les pieds. Cillian va même se baigner jusqu’aux aisselles !
Nota : Le camping s’appelle Les Eaux Vives. Il n’est pas cher (5.50 € par pers. Et 6 € pour le camping-car) et propose le lavage (une machine pour 3 €), les viennoiseries et le pain le matin pour un prix normal, le wi-fi gratuit sur demande, et la vidange et rechargement d’eau dans le prix de la nuit.
Mardi 04 août 2009
Pendant que nous nous préparons à partir, le propriétaire du camping passe voir tous les campeurs pour les prévenir qu’un producteur local de légumes est dans le camping et fait de la vente directe. Nous en profitons pour acheter des tomates-cerises et un melon avant de partir pour faire la visite du parc A Cupulatta.
Ce parc est le plus grand du genre en France. Il a pour but d’étudier et de protéger les tortues, entre autres en tentant des reproductions en captivité. Nous avons même vu deux tortues de Galapagos, ces géants à carapaces. Cillian a adoré et a découvert un nouvel animal, la totuuu
. Même si son assiduité a duré à peine plus d’un quart d’heure (pour une heure et demi de visite), je suis très heureux de sa réaction ! Nous avons ensuite mangé sur l’aire de pique-nique du parc puis nous avons repris la route en direction de Bonifacio.
Une étape presque obligatoire au nord de Propriano : le site préhistorique de Filitosa. Après avoir passé la caisse (car le site est privé), nous partons marcher au milieu des statues-menhirs. C’est le plus grand site préhistorique de Corse. Une précision : malgré les dires du vendeur, il n’est pas nécessaire d’acheter le fascicule en papier car il y a des bornes parlantes tout au long de la visite ainsi qu’un grand panneau explicatif au niveau du premier monument.
Nous repartons assez tard de Filitoza, toujours vers Bonifacio et nous nous arrêtons sur une aire, le long de la nationale, entre Sartène et Orasi. C’est un peu bruyant, mais il est suffisamment tard pour que nous ne fassions pas la fine bouche.
La pointe sud – là où les touristes vont
Mercredi 05 août 2009
Nous repartons ce matin en sur la route de Bonifacio. La route est belle et, pour la première fois depuis notre débarquement, j’utilise la cinquième vitesse ! Le trajet se fait rapidement et nous arrivons vers 10h30 à Bonifacio. La ville est enclavée dans les falaises et la descente qui y mène est complètement bouchée. Persévérants, nous continuons quand même. Nous découvrons vite que le seul camping proche du port se trouve sur cette route et qu’il est vraiment tout petit, quelques emplacements pour camping-car tout au plus … D’ailleurs, il est plein, et n’est pas prêt de se vider !
Nous partons marcher un peu sur les falaises, à l’est de Bonifacio. Les paysages sont splendides, et nous pouvons même voir la Sardaigne au loin.
Nous redescendons ensuite des falaises pour chercher un camping avec un peu de place et un accès rapide au port. Après plus d’une heure de tours et détours, ainsi que plusieurs refus (« Désolé, monsieur, c’est complet ! »), nous décidons, la rage au coeur, de passer notre chemin et partons vers Porto Vecchio.
La route est toute droite, et les 30 km que nous devons parcourir sont vite avalés. Après un petit tour rapide par le port, nous stationnons le véhicule sur un parking municipal, à l’entrée du centre ville, et partons en quête de l’office du tourisme. Je pèse mes mots en parlant de quête : l’indication « Information tourisme » que nous avions vu juste à côté du parking nous a fait traverser à pied, de panneau en panneau, tout le centre ville pour aboutir enfin au bâtiment tant convoité. Nous nous renseignons sur les camping, ainsi que sur les centres de plongée.
De retour au camping-car, après une pause fraîcheur (glace et milk-shake), nous décidons, prévoyants, d’appeler les campings correspondant à nos critères. Le premier est complet, et de toute façon, il est à 8 km de la plage. Le second nous demande de nous déplacer, ce que nous faisons pour nous rendre compte qu’il est plus que plein. Le troisième ne répond pas au téléphone. Nous y allons et la réponse est toujours la même, à un détail près : ils nous signalent la présence d’une aire pour camping-car au bout de la route en allant vers la plage de Palombaggia, nous n’en avions jamais entendu parler auparavant. Petit bonus : elle est à 10 minutes à pied de la plage et du centre de plongée ! Ouf !
Nous nous installons et partons sur la plage pour nous tremper les pieds et nous renseigner pour les plongées. De retour à l’aire, nous prenons un repos bien mérité.
Jeudi 06 août 2009
Ce matin, Auréline doit faire un baptême de plongée à 10h. Nous nous préparons tranquillement et partons à la plage.
Pendant que Auréline est prise en charge par le centre de plongée, je reste sur la plage avec Cillian. Après un passage un peu dur à la recherche de maman, il s’intéresse aux pâtés de sable que je fait pour lui. Il trouve visiblement très amusant de les détruire avec sa pelle au fur et à mesure que je les fais. Nous faisons aussi quelques passages dans l’eau, mais il est un peu effrayé par les adolescents qui chahutent à côté de nous. Puis vient le moment de la sieste, enroulé dans sa serviette sur le ventre de papa.
Auréline revient de son baptême peu enthousiaste. Elle a eu du mal à retrouver ses marques et, du coup, n’a pas pu profiter du peu de temps qui lui était imparti. Nous revenons tous les trois au camping-car avec quelques coups de soleil sur les jambes (Auréline et moi, en fait) et l’estomac dans les talons.
L’après-midi se déroule tranquillement à effectuer les quelques menus travaux que nous devons faire, même en vacances (vaisselle, vidange des eaux usées, rangement, nettoyage, …).
Vendredi 07 août 2009
Aujourd’hui, je fais une plongée à 7h30. Réveil au lever du jour. Après un rapide débarbouillage, me voilà parti sur la plage pour une exploration sous-marine à la lumière du petit matin (très belle m’a-t-on dit). Le site visité est le Danger du Taureau, pour des profondeurs, selon les niveaux, allant de 20 à 40 mètres. Nous nous laissons porter par les courants et découvrons quelques gros mérous et crabe imposant caché dans une crevasse. Je ne parle pas de la myriade de petits poissons de toutes les couleurs. Auréline ont profité de mon absence ce matin pour faire grasse matinée.
De retour au camping-car pour 10h45, il ne me reste plus qu’à prendre une rapide douche, à faire le plein d’eau à la sortie du parking, et nous voilà repartis sur les routes. Nous prenons la direction de Zonza, à travers la montagne. La côte est rude, mais la vue sur le golfe de Porto Vecchio est splendide. Nous prenons notre repas de midi dans la superbe forêt de Barocaggio Marghèse.
A Zonza, nous continuons à monter vers le col de Bavella. A quelques kilomètres du col, nous commençons à voir les Aiguilles de Bavella. Nous nous arrêtons sur un parking pour prendre quelques photos. J’aperçois le départ d’un acrobranche, et je décide de m’y lancer. La descente au fil des ponts de singe et autres tyroliennes m’amène à découvrir une vue fabuleuse sur la vallée que je surplombe.
Nous arrivons enfin au col et faisons une pause pour admirer les Aiguilles de Bavella. Il est même possible de voir la mer, d’où nous sommes ! C’est apparemment un haut lieu touristique car beaucoup d’espace est réservé aux stationnement. C’est aussi une étape du fameux GR20. Nous discutons d’ailleurs avec 4 jeunes qui se sont lancés dans l’aventure de seulement quelques étapes du chemin de randonnée.
Passé le col, nous descendons vers Solenzara. Nous nous arrêtons pour la nuit quelques kilomètres plus loin, près des cascades de Polischellu, un autre site de piscines naturelles. Je pense que nous irons nous baigner demain car il commence à se faire tard !
La côte est – un petit tour dans les terres
Samedi 08 août
Ce matin, nous descendons comme prévu le petit chemin forestier vers torrent pour aller voir les piscines naturelles. Nous découvrons quelques bassins bien sympathiques, mais surtout des toboggans de pierre qui ont l’air d’amuser beaucoup quatre enfants qui glissent dessus jusqu’en bas, pour remonter et encore glisser. Cillian en profite aussi un peu et pose ses fesses dans un bassin. Du coup, il trempé jusqu’en dessous des bras !
Nous reprenons la route vers le nord en passant à Solenzara (en bord de mer), puis à Ghisonaccia. Nous y mangeons dans un restaurant pizzeria très bon qui se trouve sur le premier rond-point en entrant dans la ville. Nous y restons plus d’une heure et demi et ressortons repus ! Nous repartons à nouveau dans la montagne en direction de Ghisoni. Nous passons une série de défilés avec une superbe vue sur les gorges en dessous, mais bizarrement, nous voyons surtout qu’il ne faudrait pas que l’on croise une voiture ! En effet, à chaque virage, la route est creusée sous la roche et nous devons emprunter la voie d’en face de peur d’abimer la capucine. Mais la montée se passe bien car la route n’est pas très fréquentée.
C’est après Ghisoni que cela se corse (si on peut dire). Nous grimpons encore pour atteindre le col de Sorba et basculer sur la route nationale qui relie Ajaccio à Corté. Le début de la route étant en travaux, nous roulons presque sur un chemin de terre. En plus, ce col a l’air fréquenté, et nous croisons un peu de monde, ce qui n’arrange rien. Une fois les travaux passés, nous croyons avoir gagné, mais non ! La route est toujours très étroite, et chaque voiture qui arrive en face est une nouvelle négociation pour réussir à passer sans s’accrocher. De l’autre côté du col, la descente est similaire. Cela ne nous empêche pas de nous arrêter auprès d’une source pour remplir les bouteilles et le réservoir d’eau propre (à l’aide d’un bidon de 20 litres). Le retour sur la route nationale est un grand soulagement pour Auréline. Je crois pouvoir dire que pour elle, chaque voiture croisée était une nouvelle frayeur plus grande que la précédente.
Nous continuons en direction d’Ajaccio sur quelques kilomètres pour aller voir la cascade des Anglais. Un grand parking au col de Vizzavona est prévu pour les randonneurs. Nous marchons une petite demi-heure jusqu’à la fameuse cascade. Là encore, l’eau coule de bassin en bassin par des toboggans de granit et beaucoup de personnes s’amusent dans le torrent bien frais. Nous revenons et reprenons la route vers la cascade du Voile de la Mariée. Mais il se fait tard, et nous dormons sur un petit stationnement en bordure de route à 100 mètres du départ du chemin vers la chute d’eau. La route n’est pas du tout passagère, nous n’avons vu aucune voiture jusqu’à l’heure du coucher. La nuit va être calme !
Le cap corse – la fin des vacances
Dimanche 09 août 2009
Ce matin, après les préparatifs habituels, nous partons découvrir la cascade du Voile de la Mariée. Après dix minutes de marche dans un chemin étroit, poussiéreux et très raide, nous arrivons sur un petit promontoire d’où nous pouvons voir la chute d’eau. La saison n’est pas vraiment adaptée à ce genre de spectacle : il n’y a pas beaucoup d’eau qui tombe en comparaison de la photo qui est présentée à l’entrée du chemin. Le site est quand même très beau et vaut largement la balade.
Après avoir encore profité de l’eau fraîche du torrent, nous repartons en sens inverse, en direction de Bastia. Nous faisons un pause pour déjeuner à Corté et reprenons rapidement la route pour traverser Bastia et atteindre le Cap Corse, la dernière partie de notre voyage.
La côte est très belle, mais il est très difficile de s’arrêter. Que ce soit les plages officielles ou les petites criques sauvages, il y a beaucoup de monde et très peu de stationnement. Certains endroits sont même interdits aux camping-cars.
Nous avançons encore un peu et cherchons un camping pour passer la nuit et laver une dernière fois du linge. Nous en trouvons un avec piscine (merveilleux !) à la Marine de Pietracorbara. Après une heure de relaxation dans l’eau et d’amusement avec Cillian, il est l’heure de manger, puis de se coucher.
Lundi 10 août 2009
En nous préparant à partir, nous décidons de remplir le réservoir d’eau de façon un peu sauvage : remplir le bidon de 20 litres dans les sanitaires et le transvaser dans le réservoir grâce à un petit bout de tuyau. Après trois aller-retours, le réservoir est enfin plein.
Nous continuons notre trajet vers la pointe nord de la Corse. Je roule tout doucement pour pouvoir profiter du paysage, mais aussi pour ne pas revenir trop vite à Bastia. En effet, en roulant normalement, nous pouvons faire la fin de notre périple en seulement quelques heures.
Nous arrivons tranquillement dans la petite ville de Macinaggio. Le port est très joli, et nous partons nous y balader après avoir garé le camping-car sur le parking d’une supérette. En passant devant le club de plongée, je réserve une descente sur épave pour 14h30. Nous prenons notre repas sur le port en regardant les petits bateaux bouger dans la marina.
Pendant ma plongée, je vais voir le plus gros morceau restant d’un bombardier datant de la seconde guerre mondiale : l’aile gauche avec son bloc moteur et son casier à bombe (sans les bombes qui n’ont jamais été retrouvées). Sur le chemin du retour, j’ai pu voir un mérou et plusieurs étoiles de mer.
Pendant ce temps, Auréline et Cillian se sont amusés sur la plage. Cillian a apparemment pris beaucoup de plaisir dans les vagues à chaque fois qu’un bateau passait assez près de la plage pour en provoquer.
De retour sur le parking de la supérette, nous nous rendons compte que deux autres camping-cars se sont stationnés avec l’envie de passer la nuit. Les petits scrupules que nous avions à dormir ici s’envolent très rapidement. Le temps de prendre nos douches et de manger, quatre camping-cars de plus s’installent. Je pense que nous ne seront pas dérangés !
Mardi 11 août 2009
La nuit a été, comme prévu, très calme. Mais dès 8h, il recommence à y avoir de l’animation sur le parking de la supérette.
Nous continuons notre tour du Cap Corse. Pour aller de la pointe Est à la pointe Ouest, il faut passer par le col Saint Nicolas, puis par le col de Serra. La route n’est pas très belle, on sent qu’elle n’a pas été entretenue depuis longtemps. Au niveau du second col, il est possible de prendre un chemin piétonnier qui mène au belvédère du moulin Mattei. De là-haut, il est possible d’admirer le panorama depuis la Pointa di Angnello et l’île de la Giraglia jusqu’au fond de la baie de Saint Florent et le désert des Agriates. Ce moulin (parmi la dizaine qui tombent en ruines au bout du Cap Corse) est particulier par son histoire.
Comme tous les autres moulins de la région, il a commencé à tomber en ruine. Une riche famille corse de producteurs de liqueurs, la famille Mattei, l’a acheté et rénové dans les années 30 pour s’en servir de support publicitaire. Bien des années plus tard, en 2004, l’association de protection du littoral du Cap Corse l’a à son tour acheté pour le rénover à nouveau et il est maintenant visitable librement (juste un petite pièce vide au sommet). Il est surtout le point culminant de la pointe ouest !
Nous reprenons la route pour redescendre le long de la mer, sur la côte ouest. Nous prenons un repas juste au bord de la mer, au sommet d’une falaise de plusieurs dizaines de mètres, juste au sud de Centuri. Quelques kilomètres plus tard, nous arrivons à la ville de Nonza. Elle est très touristique, mais il est presque impossible de s’y stationner. Du coup, beaucoup de voitures sont arrêtées sur la route (qui n’est déjà pas très large à l’origine) et j’ai beaucoup de mal à passer avec le camping-car.
Nous repartons, cette fois-ci à la recherche d’un camping pour la nuit. La chose est plus compliquée qu’il n’y paraît car nous n’en voyons que deux avant Saint Florent et ils sont complets. Dans Saint Florent, c’est encore le même refrain. Nous continuons donc à avancer par la route de San Michele vers la route nationale de la côte est de la Corse. En face de l’étang de Biguglia, nous repartons vers le sud et partons vers la mer, juste après l’aéroport de Bastia-Poretta, avec toujours l’espoir de trouver un camping. Nous en trouvons enfin un, le camping Esperanza, juste à côté de la plage de Pinato, après l’ancienne cathédrale de la Canonica et les fouilles de Mariana, tout autour.
Comme nous avons maintenant de l’avance sur notre planning de vacances, nous allons passer une journée de dilettante dans ce coin là.
Mercredi 12 août 2009
Après un réveil en douceur, nous nous dirigeons très tranquillement vers la plage avec le pique-nique dans le sac à dos. Pendant ces quelques heures sur la plage, je me suis repris des coups de soleil sur les anciens qui commençaient tout juste à se soigner. C’est très dur d’avoir une peau bien blanche dans une région où le soleil règne en roi.
Nous revenons au camping pour nous doucher (nous sommes pleins de sel et de sable) et nous repartons visiter la brasserie Pietra, à Furiani, juste à côté du stade tristement célèbre. C’est la première brasserie en Corse, et pourtant, elle ne date que de 1996 ! Après la visite, nous profitons naturellement d’une dégustation de bières (les trois bières corses : Pietra, Colomba et Serena) , de Corsica Cola et de Limunata Carina.
La journée se finit tranquillement au camping avec une glace très attendue.
Jeudi 13 août 2009
Nous remballons toutes nos affaires et vidangeons les différents réservoirs du camping-car pour notre départ vers le continent. Nous retournons vers le port de Bastia sur la petite langue de terre enclavée entre la mer et l’étang de Biguglia. Nous longeons toutes les plages de sable fin.
L’embarquement se fait à partir de 13h30 et nous quittons le port vers 15h. Les vacances se terminent. Nous allons passer le week-end en famille avec Florence, Robin, Camille, Nicolas et Chloé chez Papy et Mamie au Cannet des Maures. La remontée en région parisienne se fera dimanche dans la journée.